Comportements indésirés... ce que nos chiens essaient de nous dire

Mini-story

Quand les louloutes savent que nous allons partir en promenade, cela provoque une certaine excitation ! Ce n’est pas dérangeant tant que ça reste « mesuré », et c’est le cas la plupart du temps. Sauf pour notre chère Bliss 😉, qui se manifeste avec force aboiements. Elle a une voie plutôt aigüe et stridente… donc ses « discours » ne font pas partie de ce que j’entends par « mesuré ».

 

Nous avions pensé, sans chercher plus loin je le reconnais, qu’elle exprimait simplement sa joie et son impatience, bruyamment.

 

Par habitude, je prenais toujours les harnais dans le même ordre, en commençant par Zou.

 

Un jour, pour une raison dont je ne me souviens pas, j’ai failli à la règle, et le premier harnais que j’ai pris a été celui de Bliss. Elle était encore relativement calme à ce moment-là (pas encore de vocalises en tout cas). Je lui ai mis le harnais… et elle n’a pas aboyé du tout pendant tout le processus de préparation ! Forcément, vu le contraste avec son habitude, ça m’a frappée.

 

Et mon franc est tombé directement…

 

Bliss n’aboyait pas d’excitation ou d’impatience, mais de « frustration » ou « d’incertitude » ! Même s’il n’est jamais arrivé que nous mettions les harnais à tout le monde sauf à elle, dans son esprit, tant qu’on ne lui avait pas mis son harnais, un doute subsistait  quant au fait qu’elle serait de la partie ou pas.

 

Depuis, bien sûr, c’est toujours à elle que je mets le harnais en premier. Et son comportement excessif a quasi complètement disparu. Il reste maintenant un enthousiasme normal 😉. Il a suffi de ce tout petit changement pour qu’elle soit rassurée… et du coup, beaucoup plus calme.

 

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Personne n’apprécie d’avoir un chien qui saute sur tout le monde, aboie à tout va, tire en laisse comme un fou, ou qui exprime tous ces comportements que nous qualifions d’indésirables, parce qu’ils ne s’intègrent pas dans notre façon de vivre.

 

Devant ces comportements agaçants, notre premier réflexe est de nous focaliser sur ce que nous voulons faire disparaître, sans aller voir plus loin la plupart du temps. Après tout, tout ce que nous demandons à nos chiens, c’est « d’arrêter ça » … c’est simple, non ?

  •  Non, parce que ces comportements ne sont que la partie visible de l’iceberg !
  • Non, parce que nos loulous ne sont pas des robots qui fonctionnent sur commande, mais bien des individus sensibles et intelligents, dotés d’émotions !

Si nous acceptions de voir ces comportements indésirés comme des messages plutôt que des problèmes à résoudre, notre façon de les gérer changerait radicalement… et nos relations avec nos chiens aussi !

Nous passerions de la recherche de solution magique et instantanée, à un dialogue qui rapproche.

 

En cherchant à faire cesser les comportements sans se demander ce qu’il y a derrière/en-dessous (l’iceberg !), d’une certaine façon, nous refusons à nos chiens de s’exprimer. Nous ne recevons pas leur message qui du coup, risque fort de s’intensifier…

 

Dans l’exemple de Bliss, j’aurais pu me essayer de lui apprendre à se taire, lui demander de rester assise en silence en attendant son tour. Je n’ai pourtant rien fait, parce que je sentais qu’elle exprimait quelque chose, même si je ne l’ai pas compris tout de suite. Et elle aurait eu beaucoup de difficulté à répondre à mes attentes, parce qu’à l’intérieur, ses émotions étaient en pleine éruption (ok, ça ne colle pas trop avec l’image de l’iceberg 😉) ! Il en aurait résulté encore davantage d’énervement et de frustration, de part et d’autre. 

 

Devant un comportement qui nous dérange, notre réflexe est évidemment de raisonner en termes humains, selon ce que nous pensons ; comme nous l’avons fait en associant les aboiements de Bliss à de l’impatience joyeuse. Pourtant, pour l’aider à s’apaiser, elle avait besoin d’être entendue dans SA propre perception de la situation, pas la nôtre !

 

Nous ne sommes pas dans leur tête, bien sûr. Nous ne sommes pas des chiens et ils ne sont pas des humains. Est-ce pour cela que nous ne pourrions pas essayer de comprendre les choses à travers leur perception de la situation ?

 

Quand la simple intention d’écouter et d’essayer de comprendre remplace celle de résoudre et faire disparaître quelque chose, tout change.

  • Notre approche de la situation est différente parce que nous sommes plus ouverts, plus curieux ; nous passons du désir de maîtriser à celui de comprendre,
  • La relation grandit, parce que le chien se sent écouté dans sa communication. Quelque chose se détend. Nous passons de la course au résultat, à un chemin partagé, dans le dialogue et le respect,
  • Un nouvel espace s’ouvre, dans lequel chacun se sent libre de communiquer davantage, grâce au climat d’écoute.

L’intention est toujours un point de départ. Ensuite, ce sont les actes concrets, les essais, qui nous dirigerons dans l’une ou l’autre direction, selon la façon dont notre chien y répond. C’est là que nous explorons la partie de l’iceberg qui n’est pas visible.

 

Alors si votre chien aboie comme un fou ou tire en laisse lors de toutes vos promenades, plutôt que de lui apprendre à se taire sur commande ou à marcher au pied, peut-être pourriez-vous vous demander ce qui le met dans cet état ?

Comment il vit les choses, de son côté ?

Qu’est-ce qui se cache sous ce comportement ?

Qu’est-ce que votre chien communique à travers ce comportement, qu'essaie-t-il de vous dire, à vous ? 

Et surtout, comment pouvez-vous l'aider?

 

C’est un des aspects passionnants du travail que je vous propose !

Allez voir ce qui se passe sous la surface, derrière les apparences, pour vraiment rencontrer votre chien et l'aider dans ses difficultés!

 

Contactez-moi pour en savoir davantage !