Quand est-ce que…? Impatience, attentes, et frustration!

Le sujet de mon article aujourd’hui est particulièrement “évident” concernant les chiots, même si nous pouvons nous y retrouver tous, que ce soit par rapport à des chiens de tous âges, ou par rapport à nos vies personnelles…

 

Lorsque nous adoptons un chiot, nous sommes la plupart du temps conscients, au moins dans une certaine mesure, qu’il lui faudra du temps pour faire ses nuits, pour être propre, pour accepter de rester seul, pour arrêter de mordiller tout ce qu’il a à portée de gueule, etc. Tout cela semble évident… enfin, surtout en théorie! Et nous nous lançons dans l’aventure, le cœur plein de joie et d’enthousiasme, prêts à faire preuve de patience, de bienveillance, et avec les meilleures intentions du monde! Nous sommes même prêts à faire appel à des professionnels pour nous guider dans cette aventure, que ce soit une première expérience ou pas, puisque chaque individu est différent.

 

Oui, mais tout ça c’était avant! Avant que la réalité ne nous rattrape! Après quelques semaines: 

  • “Mon chiot a 5 mois et il fait pipi dès qu’il rentre, après avoir joué au jardin.”
  • “Mon ado de 8 mois mordille tout ce qu’il trouve, je n’en peux plus…”
  • “Mon chien tire en laisse, alors que je fais des exercices avec lui depuis X temps…”

 

Quand ça fait plusieurs semaines ou mois que nous faisons de notre mieux pour faire avancer les choses et que rien ne semble bouger, le découragement s’installe insidieusement et nous coupe même l’envie de continuer à essayer…

 

Je pense que c’est toujours intéressant de faire le point, le plus objectivement possible, sur les différentes choses essayées (peut-être qu’il n’y en a pas du temps que ça, finalement!) et ce qui est ressorti des expériences. C’est plutôt rare qu’on ne puisse rien en retirer de positif. Chaque apprentissage nous donne des informations pour le suivant. Cette clarté nous aiderai à entrevoir d’autres possibilités, à avoir d’autres idées.

 

Il est important aussi de faire ce point à tête reposée… et pas en pleine crise, quand nous sommes à bout de nerfs…

 

Mais peut-être que tous nos efforts ne sont pas si vains que ça… en fait!

 

Quand nous plantons des graines dans le sol, nous ne nous attendons pas à les voir germer dans les heures ou les jours qui suivent. Parce que nous savons qu’un processus est enclenché. Nous savons qu’en prenant soin quotidiennement de ce que nous avons planté, en arrosant les graines, et avec l’aide de la lumière du soleil (sur laquelle nous n’avons aucune prise!), il y a de très très grandes chances que les graines germent et se développent.

 

Elles ne le feront cependant qu’à leur propre rythme! Elles germent, entre autres, grâce à notre attention et nos soins, parce que nous veillons à leur donner ce dont elles ont besoin. Mais le timing n’est pas entre nos mains!  Et notre impatience ou notre frustration n'y changeront rien...

 

Bon, ok, l’analogie n’est pas parfaite, parce que parfois elles ne germent pas ;-). Mais vous avez saisi le message!

 

Chaque individu suit son propre rythme, à tous niveaux. Nous sommes là pour mettre en place ce qui aide nos chiots et nos chiens à évoluer, dans le respect de leur individualité. Oui, dans certains cas, notre participation peut aider à accélérer les choses, mais pas toujours. Et ce n'est pas l'objectif.

 

Un des plus gros obstacles que nous mettons nous-mêmes sur notre chemin, c’est la pression liée à des résultats et échéances précis. Quand nous décidons d’arriver un tel résultat pour telle date, mais qu’un autre individu est concerné (sur lequel nous n’avons pas de contrôle, même s’il s’agit d’un chien!), c’est très probablement la déception et la frustration qui seront au rendez-vous! Et c’est la lutte qui commence… dans la nécessité de faire changer l’autre pour qu’il rentre dans les cases que j’ai définies.

  • “Dans deux semaines, mon chiot doit être propre parce qu’on part en vacances…”
  • “Il faut qu’il ait cessé de mordiller ou de sauter sur les visiteurs pour dimanche, parce que nous avons des visiteurs”...

 Ou encore

 

“Que dois-je faire pour établir un contact avec mon chien?”

 

Oups! Bonjour l’angoisse… liée à la recherche de résultat, et de la technique/méthode qui m’y conduira avec certitude.

 

Si je reprends l’analogie des graines… oui, elles ont besoin que je les arrose. Et je le fais avec amour. Mais le reste ne dépend pas de moi! Je n’ai pas toutes les cartes en mains.

 

Avec nos chiens et nos chiots, c’est similaire. Il y a des choses que nous devons mettre en place, faire, pour faciliter le processus et accompagner notre compagnon dans ses apprentissages. Nous pouvons par exemple veiller à ce que notre chiot soit toujours soit sous surveillance, soit installé dans un endroit sécurisé quand personne n’est disponible pour l’avoir à l'œil. Nous pouvons aussi laisser à notre chien le choix de chercher le contact avec nous, sans toujours être en demande ou à l’affût.

 

Le reste ne dépend pas de nous…

 

Et c’est là, dans la conscience d’un processus qui se déroule, que nous pouvons trouver le calme. Quand nous savons que les choses avancent, à leur rythme, en partie sous la surface (comme les graines ;-)), alors nous pouvons continuer à accompagner et encadrer sereinement nos amis les chiens.

 

Nous avons bel et bien un rôle actif à jouer… mais nous ne maîtrisons pas tout! C’est là qu’être à l’écoute devient si important; c’est ce qui nous permet d’accompagner l’autre à son rythme, sans nous focaliser sur le résultat, ou sur l'urgence d'y parvenir.

 

N'hésitez pas à prendre rendez-vous ici pour un entretien gratuit de 20 minutes pour aborder vos questions!

 

Belle journée à tous,

Cécile